A travers les voix des patients de Simon, l’auteur nous offre une esquisse d’humanité, fragile, blessée parfois, à la recherche d’un sens, si ce n’est « du » sens. Drôles sans forcément le vouloir, émouvants , effrayants quelquefois, ces personnages qui nous font furieusement penser à nous évoluent au fil du texte , au fil de leurs mots, à travers cet exercice surprenant qu’est la psychanalyse. Au-delà de la curiosité et de la perpétuelle tentation d’identification, l’ intimité dévoilée permet au lecteur de partager ce je ne sais quoi qui nous relie les uns aux autres ; une émotion, une complicité, une relation ? Ils cherchent- et ils trouvent pour certains- ce qui fait mal, ce qui s’est inscrit un jour, en eux et qui les enferme.
Le pouvoir des mots, l’inscription d’un sens dans le réel , la sensation de libération émergent au fil des pages comme une évidence, non dogmatique, aussi volatile que les souvenirs qui émergent à la surface des consciences. Une grande leçon de compréhension servie par un style qui épouse les émotions à la perfection.
Celui-là, il faut que je le lise…